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ICARE (Iconographie et Collections d’Anthropologie de REnnes) est une initiative portée par le laboratoire ‘Archéosciences’ de l’UMR CReAAH (Centre de Recherche en Archéologie, Achéosciences, Histoire) et la MSHB, qui consiste à mener une opération d’étude, de numérisation et de valorisation de fonds documentaires iconographiques anciens.

Le Laboratoire Archéosciences (cœur historique de l’UMR CReAAH) basé à l’Université de Rennes 1, est riche d’un fonds documentaire exceptionnel comprenant plus de 70 000 documents inédits concernant le patrimoine archéologique et culturel de l’Ouest de la France, fonds constitué au fil des six décennies d’histoire de l’Unité et hérité de l’ancien Laboratoire d’Anthropologie de Rennes, fondé par P.R. Giot. L’iconographie dédiée à la Préhistoire française présente, plus largement, une valeur anthropologique mais aussi ethnographique voire environnementale car constituée de documents remontant au XIXème siècle (voire au XVIIIème pour les plus anciens) et s’est enrichi tout au long du XXème siècle sur des supports divers : plaques de verres, photos, aquarelles, dessins sur calques, etc.

Le constat est aujourd’hui le suivant : afin de garantir la protection des supports, les pièces les plus anciennes de ce fonds n’ont pas été accessibles à la communauté, jusqu’ici, à de rares exceptions près, ce qui prive la Recherche régionale, nationale et internationale d’une ressource exceptionnelle. Par ailleurs, malgré les précautions prises au fil du temps, certains supports se dégradent (diapositives, par exemple).

Le projet ICARE a pour but :

  • D’évaluer l’état des supports et d’envisager les moyens de protection associés.
  • D’en assurer la pérennité
  • De faciliter l’exploitation de ces documents fragiles
  • D’assurer un référencement de ces ressources pour permettre leur exploitation scientifique ultérieure.

Les supports visés par ce projet sont de plusieurs natures :

  • Plus de 7600 plaques de verre
  • 40000 diapositives et négatifs photos
  • 30000 documents papiers de formats et de natures divers (carte, carte postale, relevé de terrain, notes, ….
  • Une centaine de films.

D’une part, la sauvegarde de ce patrimoine iconographique exceptionnel est assurée grâce à la numérisation des documents mais aussi par la conservation dans les meilleures conditions des documents originaux, à l’abri de la lumière, de l’humidité et du feu (armoires fortes ignifuges).

D’autre part, l’ouverture de ce fonds documentaire à la communauté scientifique (sous sa forme numérique) en facilitera l’accès et en permettra une exploitation transdisciplinaire optimale (publications), non seulement dans le domaine de la recherche archéologique, mais aussi de l’anthropologie, de l’ethnologie ou encore de l’environnement.

Outre les usages possibles de cette documentation en recherche, il s’agit également de la création d’un outil pédagogique qui pourra être ouvert à une large communauté.

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